Comment valoriser vos projets carbone pour maximiser leur impact ?  

Alors que le gouvernement a récemment invité les entreprises à intensifier leur recours aux crédits carbone en complément de leurs efforts de décarbonation, il devient essentiel de s’interroger sur les moyens de maximiser l’impact des projets carbone développés par les entreprises. Nombre d’entre elles, déjà engagées depuis plusieurs années, mènent des initiatives à fort impact, contribuant activement à la réduction de leur empreinte environnementale.

Séquestration, réduction des émissions, sensibilisation : ces actions dépassent largement la logique de simple contribution. Elles traduisent un engagement environnemental structurant, renforcent le dialogue avec les parties prenantes et permettent d’anticiper les évolutions réglementaires. Dans ce contexte, le marché du carbone volontaire — issu du protocole de Kyoto de 1997 [1] — s’impose comme un levier stratégique pour financer des projets concrets de réduction des gaz à effet de serre. 

Pourtant, de nombreux projets restent encore sous-valorisés, en raison d’un manque de visibilité, de structuration ou de reconnaissance. Comment alors garantir qu’ils atteignent leur plein potentiel, tant sur le plan environnemental qu’économique et sociétal ? Voici quelques leviers clés pour y parvenir.  

Comprendre les différents types de projets carbone

Dans un contexte de transition écologique accélérée, de nombreuses entreprises choisissent de s’engager au-delà de leurs obligations réglementaires en soutenant des projets de contribution carbone. Ces initiatives visent à réduire ou atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) par des actions concrètes de terrain.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre du marché carbone volontaire, un dispositif distinct du marché réglementaire. Ce dernier, à l’image du système européen d’échange de quotas d’émissions (SEQE-UE) [2], repose sur des plafonds d’émissions imposés à certains secteurs industriels fortement émetteurs. Il ne permet pas directement de financer des projets climatiques.

À l’inverse, le marché volontaire offre aux entreprises – y compris celles soumises au cadre réglementaire – la possibilité de financer des projets certifiés de réduction ou de séquestration carbone. Ces engagements contribuent à la neutralité carbone globale, tout en générant des co-bénéfices environnementaux, sociaux et territoriaux.

Dans ce cadre, les projets de contribution carbone se déclinent en deux grandes catégories complémentaires :

La séquestration du carbone

Les initiatives de reboisement, de gestion durable des forêts ou encore de restauration des sols agricoles sont des exemples concrets de cette approche. Ces pratiques participent activement à la lutte contre le dérèglement climatique en retirant du CO₂ de l’atmosphère et en le fixant dans la végétation et les sols sur le long terme.

Au-delà de ces projets basés sur les écosystèmes, la séquestration du carbone peut prendre plusieurs formes complémentaires :

Projets forestiers (nature-based) : 

➡️Boisement : plantation d’arbres sur des terres non boisées depuis longtemps.

➡️Reboisement : restauration de la couverture arborée sur des terres récemment déboisées à la suite d’un incendie, d’une tempête, d’un échec de plantation ou d’un dépérissement sanitaire, par exemple.

➡️Gestion durable des forêts existantes (SMCC) : optimisation de la captation carbone via des pratiques sylvicoles comme la diversification des essences ou l’allongement des cycles de coupe.

Projets agricoles : 

➡️ Mise en place de couverts végétaux d’interculture, qui permettent de capter du CO₂ tout en améliorant la structure et la fertilité des sols.

➡️ Agroforesterie et prairies permanentes améliorées, qui favorisent le stockage organique dans le sol et la biomasse, tout en renforçant la biodiversité.

Solutions technologiques de séquestration : 

➡️Biochar : résidu solide issu de la pyrolyse de biomasse, incorporé aux sols pour un stockage de carbone sur plusieurs siècles.

➡️DACCS (Direct Air Carbon Capture and Storage) : technologies capturant directement le CO₂ dans l’air ambiant, puis l’injectant dans des réservoirs géologiques.

➡️BECCS (Bioenergy with Carbon Capture and Storage) : production d’énergie à partir de biomasse couplée à la capture du CO₂ émis, permettant un bilan carbone net négatif.

L’évitement des émissions

Les projets d’évitement ont pour objectif de réduire ou empêcher des émissions futures de gaz à effet de serre par rapport à un scénario de référence. En d’autres termes, il s’agit de ne pas émettre ce qui aurait pu l’être, grâce à des actions anticipées, structurantes et souvent socialement impactantes.

Ces initiatives se déclinent dans une grande diversité de secteurs, avec des bénéfices directs sur les émissions, mais aussi de nombreux co-bénéfices sociaux et sanitaires.

Exemples concrets de projets d’évitement :

Les foyers améliorés : en Afrique ou en Asie, ces cuisinières permettent de réduire significativement la déforestation et les émissions de CO₂, tout en améliorant la qualité de l’air intérieur et la santé des populations.

Les projets agricoles bas-carbone : dans les filières grandes cultures ou élevage, des pratiques comme la réduction du travail du sol, l’introduction de cultures intermédiaires ou l’optimisation de l’alimentation animale permettent d’éviter l’émission de méthane ou de protoxyde d’azote, deux GES puissants. Ces projets sont particulièrement pertinents dans le cadre du Label Bas-Carbone français [3].

Préservation des écosystèmes menacés : protéger une forêt primaire de la déforestation, éviter la destruction de mangroves ou de zones humides riches en carbone, c’est empêcher des relâchements massifs de CO₂ dans l’atmosphère. Ces projets sont certifiés selon des méthodologies internationales exigeantes telles que Verified Carbon Standard (VCS). Celles-ci garantissent la qualité environnementale et sociale des projets, assurant ainsi leur crédibilité sur le marché carbone volontaire.

Comprendre la complémentarité entre projets de séquestration (naturels ou technologiques) et projets d’évitement est essentiel pour construire une stratégie climat robuste, alignée avec les exigences de la CSRD [4] et les attentes de vos parties prenantes.

Pour en savoir plus sur cette distinction fondamentale et sur les spécificités de chaque approche, consultez notre article détaillé sur Projets de séquestration vs évitement : quelles différences, quels choix pour votre entreprise ?

Mesurer l’impact de vos projets carbone pour renforcer leur crédibilité

L’adoption de méthodologies rigoureuses et d’indicateurs clés (KPI) permet d’évaluer l’impact réel de vos projets carbone et d’assurer une gestion transparente.

Définir des indicateurs de performance

Pour quantifier les émissions capturées, réduites ou évitées, il est essentiel d’utiliser des indicateurs conformes aux standards internationaux. Par exemple :

➡️ Tonnes de CO₂ évitées ou capturées grâce à la reforestation, l’agriculture régénérative, les puits de carbone ou les projets de carbone forestiers.

➡️ Réduction des émissions grâce à l’usage de matériaux écologiques ou à l’optimisation énergétique.

➡️ Empreinte carbone diminuée par des actions de sensibilisation et de formation.

➡️ Réduction des émissions via des projets de transition énergétique, d’efficacité des processus industriels, de réduction de la consommation de ressources ainsi que des initiatives en faveur de la biodiversité d’ici 2030.

Le crédit carbone, correspondant à une tonne de CO₂ évitée, réduite ou séquestrée dans un projet certifié, constitue une référence standard pour mesurer l’impact environnemental. Il garantit des résultats vérifiables et renforce la crédibilité auprès des investisseurs et des institutions. Selon la typologie du projet, le sens du crédit carbone va varier :

➡️ Dans le cadre de projets de séquestration (comme la reforestation ou la restauration de sols), il va correspondre au carbone stocké dans des puits naturels.

➡️ Dans les projets de réduction ou d’évitement d’émissions (par exemple, la distribution de foyers de cuisson propres ou la capture de méthane), il représente les émissions qui n’ont pas été relâchées dans l’atmosphère.

➡️ Dans les projets technologiques (comme la capture directe du CO₂ dans l’air), le crédit reflète une élimination active du carbone.

Pour en savoir plus sur la comptabilisation des crédits carbone, consultez notre article sur les méthodologies, labels et audits des crédits carbone.

Projet carbone (boisement) réalisé à Beaulieu-sous-la-Roche par les équipes d’Oklima.

Utiliser des méthodologies reconnues

Pour garantir l’intégrité de vos mesures et la conformité avec les standards internationaux, il est essentiel d’adopter des méthodologies de comptabilisation certifiées, telles que celles des labels Gold Standard ou VCS. Ces méthodologies assurent que vos projets respectent des critères stricts de durabilité et de transparence, permettant ainsi de quantifier l’impact de manière vérifiable.

En France, le Label bas-carbone permet de réaliser différents projets forestiers et agricoles conformes aux méthodologies existantes. La labellisation d’un projet par ce dispositif, encadré par le Ministère de la Transition écologique, garantit la crédibilité environnementale du projet, en assurant la qualité, la transparence et la traçabilité des réductions d’émissions générées. Elle atteste également de la viabilité technique et économique du projet ainsi que de son impact mesurable, permettant ainsi aux porteurs de projets de générer des crédits carbone reconnus sur le marché volontaire.

Mettre en place un suivi et un reporting transparents

Les audits externes réalisés par des organismes spécialisés (Vera, DNV et Bureau Veritas) garantissent la conformité des actions climatiques menées. Ce processus est indispensable pour répondre aux réglementations comme la CSRD et la taxonomie européenne. Il permet d’assurer un alignement avec les standards internationaux, certifiant que les résultats sont conformes aux engagements pris. Le suivi et le reporting solides doivent documenter les efforts de réduction d’émissions, de séquestration du carbone et de préservation des écosystèmes, tout en assurant leur traçabilité.

Autant d’éléments qui pourront être utiles pour les entreprises ayant financé des projets carbone en vue de valoriser leurs actions et initiatives.

Enrichir mon rapport extra-financier

La transparence est indispensable pour bâtir une relation de confiance avec vos parties prenantes et assurer la pérennité de vos initiatives dans un environnement réglementaire de plus en plus exigeant. Cela permettra également à vos projets de contribution carbone d’enrichir vos rapports extra-financiers (CSRD, Ecovadis…) en apportant des preuves concrètes de votre engagement climatique. En finançant des projets certifiés de reforestation, d’énergies renouvelables ou de préservation des écosystèmes, vous démontrez une action volontaire et mesurable en faveur de la neutralité carbone. Ces initiatives s’intègrent directement dans les exigences de la CSRD en matière de double matérialité et de plan de transition climatique, en fournissant des indicateurs tangibles comme les tonnes de CO₂ évitées ou compensées. Un suivi précis et un reporting transparent vous permettront de répondre aux exigences de la CSRD, qui impose de quantifier les émissions (Scopes 1, 2, et 3) et de démontrer les efforts réalisés pour les réduire [5].

Elles renforcent également votre score Ecovadis en valorisant vos actions environnementales, votre capacité à aller au-delà des obligations réglementaires et votre transparence dans le suivi des résultats. Bien plus qu’une démarche de contribution, ces projets incarnent une stratégie climatique responsable, alignée avec les attentes croissantes des investisseurs, partenaires et parties prenantes [6].

Stratégies pour maximiser la valorisation de vos projets

1. Communiquer efficacement auprès de vos parties prenantes

Pour maximiser la valorisation de vos projets, une communication stratégique et transparente auprès des parties prenantes est essentielle. Il s’agit d’abord de démontrer une maîtrise rigoureuse de vos impacts environnementaux, en communiquant de manière claire sur le calcul du scope de vos émissions de gaz à effet de serre. Cette première étape montre que vous avez une vision précise de votre situation et des leviers d’action. Ensuite, il est crucial de mettre en avant l’identification des principaux postes émissifs et les stratégies de réduction robustes que vous avez mises en place pour y répondre. Enfin, il convient d’insister sur l’urgence d’agir dès maintenant : retarder les efforts reviendrait à compromettre les impacts positifs potentiels de vos projets. Une telle démarche proactive, bien expliquée, renforce la crédibilité de vos investissements et leur attractivité aux yeux des parties prenantes.

Chaque groupe de parties prenantes a des attentes spécifiques, ce qui nécessite d’adapter votre communication à leur profil.

Pour les clients et consommateurs, il est essentiel de présenter des résultats concrets et mesurables, comme les tonnes de CO₂ évitées grâce à vos projets ou l’impact positif de vos produits et services sur l’environnement. Évitez les promesses excessives et privilégiez des chiffres vérifiables pour maintenir la confiance de vos prospects.

Pour attirer les investisseurs, vos actions de réduction des émissions doivent s’inscrire dans un cadre rigoureux de reporting ESG (Environnement, Social, Gouvernance) [7]. En respectant les normes de transparence et de reporting, vous démontrez votre engagement durable et associez vos actions à des objectifs financiers à long terme. Montrez aussi comment vos projets contribuent à la rentabilité tout en respectant les critères de la taxonomie verte ou d’autres standards reconnus.

Quant à vos collaborateurs, leur implication dans les initiatives de durabilité est un facteur clé de succès. Des initiatives telles que des visites terrain ou des formations sur les enjeux environnementaux favoriseront leur engagement et renforceront l’impact interne de vos projets RSE.

Il est essentiel pour chaque partie prenante d’un projet de reconnaître et de valoriser pleinement son impact. Chaque projet a une histoire unique à raconter, portée par les personnes qui y contribuent et les transformations concrètes qu’il engendre. Mettre en place une stratégie de communication forte permet de créer des récits engageants, donnant vie au projet au-delà des seuls indicateurs chiffrés.

Dans le cas des projets carbone, il est crucial de ne pas se limiter à la seule quantité de CO₂ séquestrée. Ces initiatives génèrent souvent des co-bénéfices majeurs :

➡️Préservation de la biodiversité

➡️Création d’emplois locaux

➡️Restauration de sols ou de paysages

➡️Amélioration du cadre de vie

➡️ Social : santé, autonomisation des femmes 

Intégrer ces co-bénéfices à la valorisation permet de révéler toute la richesse et la portée d’un projet, en mobilisant davantage les parties prenantes et en renforçant sa légitimité. Ainsi, chaque groupe bénéficie d’une communication adaptée, ce qui optimise l’impact de vos actions à tous les niveaux.

2. Éviter le greenwashing

Le greenwashing, ou l’usage de déclarations environnementales controversées pour se donner une image « verte », peut gravement nuire à la crédibilité de vos projets. Il est essentiel d’éviter toute exagération ou ambiguïté dans vos messages. Les consommateurs, investisseurs et autres parties prenantes sont de plus en plus attentifs à la véracité des informations fournies, et toute tentative de manipulation peut se retourner contre vous.

Pour éviter cela, le choix des projets doit s’appuyer sur des standards de qualité rigoureux et s’aligner avec les engagements de l’entreprise en matière de développement durable, notamment en ce qui concerne la biodiversité, l’accès à l’eau ou la résilience des écosystèmes.

Assurez-vous également que vos actions se basent sur des faits concrets et vérifiables. Utilisez des certifications et des labels reconnus, qui garantissent que vos projets respectent des critères stricts de transparence et d’efficacité.

3. S’associer à des partenaires stratégiques

Les entreprises doivent aller au-delà de la simple conformité aux standards réglementaires ou sectoriels. Il est essentiel de collaborer avec des partenaires capables de réaliser des démarches de due diligence approfondies et des procédures de KYC (Know Your Customer) renforcées sur les projets et les parties prenantes. Cela permet de mieux évaluer les risques, de garantir l’intégrité des projets soutenus, et de renforcer la crédibilité globale de l’entreprise, notamment dans un contexte où les enjeux éthiques, environnementaux et de gouvernance sont de plus en plus scrutés.

Ces partenariats augmentent non seulement la crédibilité de vos projets, mais ils ouvrent aussi des opportunités de financements verts ou de subventions gouvernementales. Ils permettent également d’étendre la portée de vos initiatives, en les intégrant à des actions mondiales pour la préservation des ressources naturelles et la lutte contre le dérèglement climatique, contribuant ainsi à la construction d’un écosystème global de durabilité.

Intégrer les projets de contribution carbone dans votre stratégie RSE

Alignement avec vos objectifs climatiques

La contribution carbone doit compléter la réduction directe de vos émissions de gaz à effet de serre. Une stratégie crédible repose avant tout sur une réduction significative de l’empreinte carbone de l’organisation, via des initiatives telles que l’optimisation des processus de production, l’adoption d’énergies renouvelables, ou l’amélioration de l’efficacité énergétique. Une fois cette réduction effectuée, la contribution carbone peut soutenir des actions climatiques supplémentaires, à condition qu’elles soient mesurées et vérifiables. Ainsi, votre stratégie de décarbonation doit commencer par des actions internes avant d’intégrer la contribution par des projets carbone, assurant une approche cohérente et crédible auprès de vos parties prenantes.

Création de synergies avec d’autres initiatives durables

Pour maximiser l’impact de vos projets carbone, intégrez-les au cœur de votre chaîne de valeur. Par exemple, si vous êtes un acteur de l’agro-industrie, vous pouvez accompagner les exploitations agricoles partenaires dans leur démarche de décarbonation.

Les axes d’amélioration identifiés dans vos rapports extra-financiers — notamment en lien avec les exigences des normes ESRS sur les interactions avec l’environnement — constituent une source d’éléments pour définir des projets carbone pertinents. Cette analyse de votre relation aux services écosystémiques représente une première étape structurante pour toute organisation.

Pour aller plus loin, il est également possible d’associer vos efforts de réduction de carbone à des actions pour la biodiversité, comme la préservation des écosystèmes ou la reforestation, pour générer un impact environnemental plus large. De même, l’intégration de l’économie circulaire, par la gestion des déchets, le recyclage ou l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, renforce l’efficacité de vos actions en réduisant la consommation de ressources et la production de déchets.

L’intégration de la transition énergétique est également essentielle. En soutenant des initiatives de production d’énergie renouvelable ou en investissant dans des technologies propres, vous réduisez vos émissions tout en soutenant une économie bas carbone.

Ainsi, vos projets carbone contribuent activement à la transformation de votre secteur vers un avenir plus vert et responsable. Pour plus de détails, consultez nos ressources sur la stratégie de décarbonation pour votre entreprise.

Opportunités de valorisation des projets carbone

Les projets de contribution carbone représentent une opportunité stratégique pour les entreprises désireuses de réduire leur empreinte environnementale tout en maximisant leur impact positif. Ces initiatives ne se limitent pas simplement à répondre aux obligations réglementaires, elles offrent également des avantages tangibles qui peuvent renforcer la crédibilité de l’entreprise, améliorer son image et faciliter l’accès à des financements durables. Voici quelques-uns des principaux bénéfices que ces projets peuvent apporter à votre organisation.

➡️Contribution à l’impact environnemental
Les projets carbone permettent de séquestrer ou d’éviter les émissions de gaz à effet de serre (GES), via des actions comme la reforestation ou l’adoption de matériaux moins polluants.

➡️Amélioration du reporting extra-financier
Ces projets contribuent à améliorer la transparence à court terme et préparent les entreprises à respecter les exigences de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) à long terme.

➡️Attraction de financements durables
Les projets carbone bien structurés et vérifiables renforcent les scores ESG, facilitant l’accès à des financements durables et réduisant le coût du capital.

➡️Renforcement de l’image de l’entreprise
Ces initiatives renforcent la crédibilité de l’entreprise auprès des clients, collaborateurs et investisseurs, tout en affichant un engagement concret envers l’environnement.

➡️Amélioration de la marque employeur
Elles attirent des talents sensibles aux enjeux environnementaux et favorisent une culture interne de responsabilité, de plus en plus valorisée par les générations actuelles de travailleurs [8].

➡️Reconnexion avec l’écosystème territorial
Pour les projets labellisés, notamment par le Label Bas Carbone, cela permet de créer des synergies locales, de soutenir des acteurs de terrain (entreprises de travaux forestiers, pépinières, propriétaires, etc.) et de garantir la cohérence entre les objectifs de réduction et les actions de contribution.

Ressources

Dévastée par une tornade, la forêt de Saint-Nicolas de Bourgueil retrouve vie petit à petit

Nichée au cœur de l’Indre-et-Loire, la forêt de Saint-Nicolas de Bourgueil a été durement frappée en 2021 par le passage d’une tornade. Compte tenu de la violence de l’épisode, avec des vents estimés entre 175 et 220 km/h, et de l’ampleur des dégâts infligés aux écosystèmes — près de 2 200 hectares dévastés — la mairie a souhaité engager un projet de restauration de cette forêt gravement endommagée. Dans ce contexte, EDF DPNT a cofinancé un projet de reboisement de 31 hectares, développé par Oklima, en collaboration avec l’ONF (Office National des Forêts).

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Les friches agricoles en France : un défi territorial à transformer en opportunité

La France est confrontée à une augmentation significative des friches agricoles, témoins d’une déprise rurale liée à l’abandon prolongé de certaines terres. Ces espaces inactifs, souvent peu ou plus entretenus, soulèvent des enjeux majeurs en matière d’aménagement du territoire, de biodiversité et de transition écologique.

Loin d’être de simples zones délaissées, les friches agricoles représentent une opportunité stratégique pour repenser l’usage des sols. Elles se situent au croisement d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux, et appellent à des solutions innovantes.

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Les haies, alliées de la transition écologique : comment réintégrer ces écosystèmes dans nos paysages agricoles ?

Longtemps marginalisées, voire arrachées au nom de la modernisation agricole, les haies ont peu à peu disparu des campagnes françaises, laissant place à des paysages plus uniformes… mais aussi plus vulnérables.

Aujourd’hui, dans un contexte de dérèglement climatique et de transition agroécologique, elles reviennent au cœur des stratégies agricoles. Véritables alliées du vivant, les haies jouent un rôle clé dans la fertilité des sols, la régulation de l’eau, la biodiversité et la séquestration du carbone.

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Décarbonation du Scope 3 dans l’agriculture : bâtir des chaînes d’approvisionnement durables

Responsable d’environ 21 % des émissions de gaz à effet de serre en France [1] et de 26 % à l’échelle mondiale [2], l’agriculture est à la fois un moteur des dérèglements climatiques… et l’une de leurs premières victimes. Sécheresses, inondations, maladies émergentes, appauvrissement des sols : les effets du changement climatique menacent directement sa capacité à nourrir durablement les populations.

Dans la perspective de l’atteinte de la neutralité carbone à horizon 2050 en France, le système alimentaire doit relever un triple défi climatique : réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre qu’il engendre, augmenter le stockage de carbone dans les sols agricoles, tout en se préparant à un climat plus chaud de +2 °C à court terme et possiblement de +4 °C à plus long terme[2] .

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Réduction des émissions agricoles : quelles solutions pour les grandes cultures ?

Les cultures françaises sont aujourd’hui à la croisée des chemins : elles doivent relever le double défi de garantir la sécurité alimentaire tout en réduisant drastiquement leur empreinte carbone. Les données récemment publiées par le Citepa mettent en lumière l’ampleur de ce dernier enjeu. En 2024, les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux cultures ont augmenté de 1 %, atteignant 20,6 millions de tonnes équivalent CO₂ (Mt CO₂e). Elles représentent désormais 27,1 % des émissions totales du secteur agricole français [1].

Cette hausse intervient dans un contexte où l’agriculture contribue significativement au changement climatique par l’émission de trois principaux gaz à effet de serre : le protoxyde d’azote (N₂O) issu notamment de la fertilisation azotée, le méthane (CH₄) produit par l’élevage et certaines pratiques culturales, et le dioxyde de carbone (CO₂) lié au travail du sol et à la consommation d’énergie fossile.

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Résilience des écosystèmes forestiers français : comment évaluer leur capacité à faire face au changement climatique ?

Sécheresses à répétition, vagues de chaleur, tempêtes plus violentes, prolifération d’insectes ravageurs… Le climat bouleverse l’équilibre fragile de nos forêts. Partout en France, des signes de vulnérabilité apparaissent : dépérissement des essences, ralentissement de la croissance, hausse de la mortalité des arbres. Mais face à ces menaces croissantes, une question essentielle se pose : nos forêts sont-elles capables de résister et de se régénérer durablement ?

C’est tout l’enjeu de la résilience forestière, un concept devenu central pour les scientifiques, les gestionnaires et les décideurs publics. Il s’agit de comprendre comment les écosystèmes forestiers français réagissent aux perturbations climatiques, sur l’ensemble du territoire.

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Agriculture de Conservation des Sols : une solution durable pour la fertilité des sols agricoles

Les sols agricoles français se dégradent à un rythme préoccupant. Environ 18 % du territoire métropolitain est touché par l’érosion hydrique, tandis que plus de 40 % présentent une susceptibilité forte à modérée aux glissements de terrain et aux ruissellements[1]. Ces dynamiques compromettent la fertilité des sols, réduisent la biodiversité, perturbent le cycle de l’eau et affaiblissent la résilience des écosystèmes agricoles.

Face à ce constat, l’agriculture de conservation des sols (ACS) émerge comme une solution de fond.

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Comment Oklima peut vous accompagner ?

Oklima, filiale du Groupe EDF, propose des projets de séquestration carbone et de préservation de la biodiversité, en France et à l’international. Nos projets agricoles et forestiers peuvent être adaptés aux objectifs environnementaux des entreprises, contribuant ainsi à soutenir leurs démarches en matière de durabilité.

Notre équipe, composée notamment d’écologues, d’agronomes et d’autres experts environnementaux, vous accompagne dans l’identification et la mise en œuvre de projets bas carbone favorisant la biodiversité, en cohérence avec les enjeux de votre chaîne de valeur.

Notes de référence :

[1] Protocole de Kyoto Wikipedia, Protocole de Kyoto — Wikipédia

[2] SEQE-UE, Ministère de la Transition Écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Système d’Échange de Quotas d’Émission, 27 septembre 2024 

[3] Ministère de la Transition Écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Label bas-carbone 

[4 ] Entreprendre Service Public CSRD : Informations en matière de durabilité des grandes entreprises, 01 01 2025 

[5] Climate Consulting, Scope 1, 2, 3 d’un bilan carbone : définition, périmètres et limites, 04 10 2023 

[6] Ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, Entreprises : quelles aides pour assurer votre transition écologique ? 29 11 2023 

[7] ESG, Wikipedia, Environnement, Social et Gouvernance  

[8] Etude Harris Interactive, Les jeunes et la prise en compte des enjeux environnementaux dans le monde du travail, mars 2022