Projet bas carbone soutenu par le Groupe CEP : transformer l’agriculture en puissant levier de stockage carbone

Indispensable à notre alimentation, l’’agriculture souffre pourtant aujourd’hui de sa réputation de forte émettrice de gaz à effet de serre (GES). Selon le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, elle contribue pour un cinquième des émissions en France, soit le plus gros émetteur de GES. Pour autant, l’agriculture présente également un énorme potentiel de stockage des émissions. Les espaces entretenus en prairies ou certaines pratiques culturales par exemple, permettent à l’agriculture de transformer ses sols en puissants puits de carbone, capables de capter massivement les émissions de GES.
 

L’agriculture apparait alors comme un maillon essentiel dans la stratégie d’atteinte de la neutralité carbone à horizon 2050. Mais l’atteinte de cet objectif nécessite d’aider le secteur agricole à accélérer sa contribution à l’atténuation du dérèglement climatique. Grâce à la contribution carbone, les entreprises peuvent investir massivement dans sa transformation en puissant levier de captation et de stockage carbone.

Ferme dans le département de la Loire

Vers une agriculture bas carbone

Situé à Grézolles dans le département de la Loire, ce projet de contribution carbone vise à modifier les pratiques d’une exploitation agricole afin de séquestrer 80 tonnes équivalent CO2 (tCO2éq) dans les sols, sur une durée de 5 ans. Un projet rapprochant 2 acteurs locaux désireux de contribuer à l’action climatique de la région : le Groupe CEP, industriel de la région qui a souhaité financer volontairement ce projet, et François Garrivier, éleveur bovin de Charolaises allaitantes.

Initié en 2021 et certifié Label Bas Carbone en 2022, le projet vise à mettre en place des pratiques agricoles permettant de lutter contre le dérèglement climatique, tout en favorisant le bien-être animal ainsi que la biodiversité.

Les objectifs du projet

L’exploitation bovine de M. Garrivier est arrivée en rythme de croisière. Dans un contexte de changement climatique, l’objectif est donc d’optimiser le système existant, tout en privilégiant des actions ne mettant pas en péril l’exploitation. Les actions mises en place doivent non seulement permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’exploitation, mais aussi d’accroître le potentiel de stockage carbone de ses sols.

 
Ferme dans le département de la Loire

Modifier les pratiques afin d’accroitre le potentiel de stockage carbone dans les sols

Optimiser le système existant afin de stocker davantage de CO2 et réduire les émissions de gaz à effet de serre : voilà toute l’ambition de ce projet.

Afin d’atteindre ces objectifs, des leviers sont mis en place au niveau de la consommation d’engrais d’une part, et au niveau de la conduite du troupeau d’autre part. Des légumineuses en mélange ou en cultures pures sont implantées dans les prairies. Capable de capter naturellement l’azote présent dans l’air, l’utilisation de légumineuses permet non seulement de réduire drastiquement l’apport en fertilisants, mais aussi d’améliorer la qualité du fourrage, alimentation du troupeau.

Afin de réduire l’usage d’engrais minéraux, la fertilisation est optimisée. Les engrais minéraux contiennent en effet d’importantes concentrations de gaz à effet de serre et, apportés en excès, peuvent polluer un milieu. En complément, des actions sont mises en place afin d’améliorer la gestion technique du troupeau et le bien-être des animaux.

Ainsi, la mise en place de ces actions permet non seulement d’avoir un impact positif sur la qualité de l’air, mais permet aussi de réduire l’utilisation de l’énergie fossile et d’augmenter la contribution à la biodiversité.

Ferme dans le département de la Loire

La contribution carbone pour lutter contre le dérèglement climatique

Dans la continuité de ses actions déjà bien engagées dans la réduction de ses émissions carbone, le Groupe CEP a fait appel à Oklima, expert en contribution carbone de qualité, afin de contribuer à un projet situé à quelques kilomètres de son site de production. Ce projet n’aurait jamais pu voir le jour sans le financement volontaire de CEP et les actions de notre partenaire France Carbon Agri.

La contribution carbone permet aux acteurs déjà engagés dans la décarbonation de leurs émissions de GES d’aller plus loin, en finançant notamment la restauration et la préservation de puits de carbone, comme l’agriculture. Des actions complémentaires mais essentielles afin d’accélérer la lutte contre le dérèglement climatique.

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