Du fait de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), les entreprises portent une responsabilité majeure dans le changement climatique. En conséquence, elles s’impliquent de plus en plus activement dans la bataille pour atténuer ses conséquences. En leur sein, les professionnels de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), aussi appelée « Direction Impact », émergent comme des acteurs primordiaux dans la transition des entreprises vers un futur globalement neutre sur le plan climatique.

Il est essentiel de rappeler qu’aucune entreprise, à elle seule, ne peut prétendre réaliser la neutralité climatique. En effet, le « zéro émission nette » ne peut être envisagé qu’à une échelle globale, en prenant en compte les émissions de GES provenant de l’ensemble des activités humaines. Ainsi, afin d’adopter une démarche plus transparente et harmonisée vers la neutralité climatique, il devient impératif, dans toute démarche RSE, de prendre en considération le cadre proposé par la Net Zero Initiative.

La vision de la Net Zero Initiative

Le projet Net Zero Initiative (ou NZI), une collaboration portée par Carbone 4 en partenariat avec des entreprises pionnières, repose sur un socle solide destiné à orienter les actions climatiques des organisations. Ce socle a pour objectif d’établir un langage universel, authentique et transparent, destiné à toutes les parties engagées dans la lutte contre le changement climatique.

Cette initiative, soutenue par un conseil scientifique de haut niveau, préconise l’harmonisation des priorités et des concepts, en vue de favoriser une action collective efficace.

Comprendre la neutralité climatique selon le référentiel

La neutralité climatique, également connue sous le nom de « zéro émission nette« , est scientifiquement définie comme un équilibre entre les émissions de CO2 et les absorptions. L’objectif de contenir l’augmentation globale de la température à 1,5 °C exige que les émissions de CO2 atteignent leur point culminant d’ici 2025 au plus tard, suivi d’une réduction constante en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050^[1].

Afin d’agir efficacement sur ces deux axes majeurs, à savoir la réduction des émissions et l’absorption du carbone, il devient essentiel de redéfinir le concept de « neutralité carbone des entreprises » en l’inscrivant dans une perspective collective et dynamique.

Le paradigme du référentiel NZI

Dans ce nouveau paradigme, les entreprises ne peuvent plus prétendre à une neutralité carbone en solo. Désormais, leur rôle essentiel réside dans leur contribution active à la neutralité carbone mondiale. Cette évolution de perspective incite les entreprises à gérer leur performance climatique de manière à maximiser leur apport collectif.

Le référentiel établit une distinction nette entre les réductions d’émissions et les émissions négatives, ce qui permet une évaluation plus précise de l’impact climatique des actions entreprises. L’essentiel réside dans leur impact net sur la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, et donc sur le changement climatique.

La réduction des émissions consiste à réduire les quantités de gaz à effet de serre (GES) provenant de sources telles que les combustibles fossiles, l’industrie et la déforestation. L’objectif ultime est de stabiliser ou de réduire les émissions nettes de GES par rapport à un niveau de référence. Cependant, il est crucial de noter que même si les émissions sont réduites, tant qu’il y a des émissions nettes de GES, la concentration de CO2 dans l’atmosphère continue d’augmenter, contribuant ainsi au changement climatique.

Les émissions négatives viennent ainsi compléter les efforts de réduction des émissions, et cette complémentarité s’avère cruciale pour inverser la trajectoire du changement climatique. Elles surviennent lorsque l’on retire plus de CO2 de l’atmosphère que l’on n’en émet. Cette réalisation peut être accomplie par le renforcement des puits de carbone ou grâce à l’utilisation de technologies de capture et de stockage du carbone.

Les trois piliers de l’action climatique

Le référentiel de la Net Zero Initiative repose sur une approche en trois piliers pour guider les entreprises vers la neutralité carbone :

▶️ Réduction de ses émissions de GES : Les entreprises doivent entamer la mesure et la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, qu’elles soient directes ou indirectes, au fil du temps. Des objectifs ambitieux basés sur des scénarios réalistes doivent être établis, et la performance doit être évaluée en utilisant des méthodologies solides.

▶️ Réduction des émissions des autres : Les entreprises contribuent à la décarbonation en promouvant des solutions à faibles émissions de carbone et en soutenant financièrement des projets de réduction d’émissions en dehors de leur propre chaîne de valeur. Une distinction est faite entre les émissions réellement réduites et celles qui ne représentent qu’une « moindre augmentation ».

▶️ Augmentation des puits de carbone : Les entreprises s’engagent à accroître les capacités d’absorption du carbone, que ce soit au sein de leur propre chaîne de valeur ou à l’extérieur. Les émissions négatives sont évaluées et comptabilisées séparément.

Cette approche tridimensionnelle constitue le socle central du référentiel de la Net Zero Initiative pour assurer la transition des entreprises vers un avenir climatiquement neutre.

En savoir plus sur les 3 piliers de la Net Zero initiative (lien vers l’article référence Les puits de carbone : un espoir pour restaurer l’équilibre climatique)

Quelles actions concrètes pour contribuer à la neutralité carbone ?

Afin d’accélérer la transition vers la neutralité carbone mondiale, en adhérant aux principes de la Net Zero Initiative, les responsables (RSE) peuvent inciter leurs entreprises à :

▶️ Abandonner les énergies fossiles au profit d’investissements dans des sources d’énergie renouvelable telles que le solaire ou l’éolien. Ceci a pour but de réduire les émissions liées à la consommation d’énergie.

▶️ Investir dans des projets de contribution carbone certifiés, gages de qualité, comme la reforestation ou les technologies de capture du carbone, afin de contribuer à la neutralité.

▶️ Développer des politiques d’approvisionnement responsable qui favorisent les produits et les fournisseurs respectueux de l’environnement. Cette démarche vise à réduire les émissions associées aux achats de l’entreprise.

▶️ Sensibiliser les employés et les parties prenantes par la mise en œuvre de programmes de formation et de campagnes de communication pour sensibiliser à l’importance de la neutralité carbone mondiale dans la lutte contre le réchauffement climatique.

▶️ Assurer une communication transparente sur les émissions de CO2 : ils doivent garantir une communication ouverte concernant les émissions de l’entreprise, les objectifs de réduction, ainsi que les actions entreprises pour les atteindre.

Les responsables RSE en première ligne pour atteindre la neutralité climatique

La neutralité carbone, entendue comme « le zéro émission nette », représente une ambition planétaire qui dépasse les frontières de toute entreprise individuelle.

Dans ce contexte, les professionnels de la RSE ont rôle essentiel, qui réside principalement dans sa contribution à l’objectif de neutralité climatique globale. Cette mission implique une implication active des parties prenantes, la promotion inébranlable de la transparence à tous les niveaux, ainsi que la mise en avant inlassable d’actions concrètes, en lien avec des objectifs réalistes, ambitieux et transparents.

Partenaire privilégié des RSE, experte en contribution  carbone de qualité, Oklima est une filiale du Groupe EDF qui accompagne les entreprises dans leur démarche, en leur proposant des projets en lien avec leur chaine de valeur en France et à l’international.

Notre équipe vous accompagnera tout au long de vos projets de contribution carbone, vous fournissant un soutien personnalisé.